LES PARADOXES AFRICAINS DE LA DUDH

Article : LES PARADOXES AFRICAINS DE LA DUDH
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3 octobre 2014

LES PARADOXES AFRICAINS DE LA DUDH

Tout homme a des droits qui sont des avantages naturels dont il jouit, sinon dont il doit jouir. Cela dit, la Déclaration Universelle des Droit Humains (DUDH) rien de nouveau à l’humanité. Elle ne fait que rappeler les droits que l’homme et qu’il ignore ou qui sont ignorés. Et c’est en cela d’ailleurs qu’elle s’avère positive. En effet, il existe des hommes qui ne connaissent pas leurs droits et qui, de ce fait, sont en frustrés.

Ainsi, la DUDH, telle que proclamée en 1948, et rappelant aux uns qu’ils ont des droits, et aux autres qu’ils ne sont pas les seuls à avoir des droits, est un idéal que tout être humain doit s’efforcer d’atteindre. En fait, c’est par le respect réciproque de nos droits que nous pouvons co-habiter, c’est-à-dire vivre ensemble en parfaite harmonie, et non vivre les uns avec les autres.

Mais, disons-le, si les droits humains ont été déclarés pour éviter des conflits entre les hommes, entre les sociétés voire entre les nations, ceux mêmes qui les ont proclamés et qui les défendent n’en usent pas dans ce sens au contraire. Ils ont érigé la DUDH en armes de conflits. Arme qu’ils prêtent aux autres pour s’entre-tuer. Les droits humains m’apparaissent de cette façon un idéal seulement dans sa forme, c’est-à-dire dans sa déclaration, sur papier, théoriquement et superficiellement ; car dans la pratique, les promoteurs mêmes de la DUDH en usent de façon gauche. Cet « idéal » tant prôné et imposé à tous les hommes n’était en réalité qu’un vilain monstre masqué du visage d’une colombe, qui fera voir son vrai visage plus tard. Les droits de l’homme, qui sont naturels, dont est doté tout homme en venant au monde, comme le stipule d’ailleurs la DUDH en son article 1er, ces droits ont été artificialisés, modifiés, gauchis. La réalité est que, c’est parce que les Occidentaux sortaient de deux guerres qui ont été une catastrophe pour eux. Ils ont donc trouvé cette astuce pour ne plus y sombrer. Ils avaient peur d’une autre guerre qui en serait une de trop. Pour ce faire, ils ont re-établi ces droits. J’ai dit « re-établi » car, comme je l’ai mentionné plus haut, ce sont des droits naturels, accordés par Dieu aux hommes, l’homme étant des animaux. Les Occidentaux ont donc décidé de les établir une troisième fois en les modifiant (il y a déjà eu une Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en 1789). Cependant, ils semblent ignorer qu’il n’est pas suffisant d’avoir des droits ou de savoir qu’on en a ; l’essentiel, c’est de se les respecter mutuellement.

Les Occidentaux, en déclarant les droits humains en 1948, n’avaient pas à l’idée de respecter un quelconque droit à qui que ce soit. C’était plutôt pour se protéger, car à la vérité, le vrai motif d’une nouvelle déclaration des droits humains est la peur de la mort et de la misère. L’homme, par nature a peur de la mort, et use de tous les moyens à sa disposition pour se maintenir en vie, fusse-t-il au détriment des autres. Et cela, le philosophe britannique Thomas Hobbes l’avait bien perçu déjà au XVIIe siècle. L’homme peureux est, pour ainsi dire, capable des plus grands vices, même gauchissant ses propres droits.

La DUDH est, comme nous nous en rendons compte, un des moyens utilisés par l’Occident pour se maintenir, pour échapper à la mort ; cette mort atroce due à la guerre et ses corollaires.

Ah ! Je comprends donc ! Le peureux représente un danger flagrant pour les autres. Et les Occidentaux n’y ont pas fait exception. A telle enseigne qu’ils sont devenus les bourreaux de la pauvre Afrique qu’ils détruisent, en commençant par opposer les Africains. Ils sont à la base des conflits en Afrique. Aucun Africain n’a jamais fabriqué une bomme. Ce sont les Occidentaux qui fabriquent les armes, les vendent, et souvent les distribuent gratuitement. Le faisant, ils s’enrichissent par la mort des milliers d’Africains dont ils exploitent les terres et sous-sols. Et après cela, ce sont les mêmes qui parlent de prolifération des armes en Afrique, et décident des embargos.

Eux, ils sont respectueux des droits humains. Mais, comment traiter l’autre de violateur des droits de l’homme pendant que c’est nous qui fabriquons et lui fournissons l’arme destructrice (armes à feu, Coup d’Etat, corruption, arnaques, etc.) ? En effet, voici leur phrase adorée : « Cet acte représente une violation grave des Droits de l’Homme ». Acte qui est toujours pour les autres, au point de faire des Africains à la fois les bourreaux et les victimes.

Contre les Droits de l’Hommes, les Africains meurent. Au nom des Droits de l’Homme, les Africains sont transférés par vagues à la Cour Pénale Internationale (CPI). Curieux droits ! Pauvre Africains ! Il faut trouver les moyens de sortir de ce bourbier. Pour ce faire, il faut la proclamation et la défense des droits humains qui prennent en comptes les réalités africaines absentes de la DUDH. Ne comptons pas sur les programmes de gouvernements occidentaux ni sur l’ONU ni même sur l’AU pour le faire. Il faut des volontés audacieuses et personnelles des Africanistes… Il faut rêver l’Afrique.

Doh Koué, La voix qui crie dans le désert de l’Africanité.

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